Couloir Peïrastrèche

Samedi 4 mars : réveil matinal pour tout le monde et l’on se retrouve tous à Castagniers pour covoiturer jusqu’au Boréon, départ de notre aventure du jour au couloir de Peïrastrèche. Après un rapide tri du matériel, c’est parti pour la marche d’approche qui nous prendra beaucoup plus de temps que prévu ! (Note pour l’avenir : attention aux topos mentionnant des approches éclairs …). Heureusement, l’environnement est superbe et on ne s’ennuie pas. On s’impatiente cependant d’apercevoir le couloir afin d’avoir une idée des conditions qui y règnent. Après 2h de marche, nous voilà au pont de Peïrastrèche d’où nous apercevons l’objectif du jour. Mauvaise nouvelle… La neige manque ! C’est très sec et nous avons des doutes sur la possibilité de passer à certains endroits. Après une conciliation succincte, décision est prise, nous irons voir ce qu’il en est ! Le couloir est de toute façon équipé pour les rappels et les réchappes seront donc possibles et suffisamment nombreuses. S’ensuit une longue remontée du cône de déjection au bout duquel nous installons le premier relais. C’est parti ! Première cordée avec Bruno, Julie et Noelle – Deuxième cordée avec Alexandre et Pierre. Le couloir est orienté NW et pendant que Bruno s’attache à faire chanter le premier piton d’une petite série pour protéger le premier passage sérieux, le reste des cordées se réchauffe comme il peut au premier relais. Une fois cette première difficulté passée, une pente de neige nous amène au second relais (R1 officiel du topo). S’ensuit alors une deuxième longueur puis une presque troisième. En effet, Bruno bute dans L3. Le couloir n’est définitivement pas en condition et il est impossible de passer en sécurité un ressaut (principalement en terre d’ailleurs…) de cette troisième longueur. De plus, nous avons pris pas mal de temps pour arriver là, n’avons aucune idée de ce que nous pourrions réellement trouver là-haut et le soleil commence à réchauffer sérieusement la partie haute du couloir, entraînant avec lui des petits morceaux de neige ou de glace. Mais cela pourrait aussi bientôt être un rocher ! Décision est prise. Bruno fait chanter un dernier piton pour sa manoeuvre de réchappe (et fait travailler ses seconds aux manoeuvres de corde !). Pendant ce temps, la deuxième cordée monte au relais de rappel le plus proche et installe le premier rappel d’une série de 4 qui nous ramènera au pied du couloir. Il est presque 17h, nous trions et rangeons le matériel en avalant notre déjeuner. Il nous reste encore la marche d’approche à couvrir en sens inverse. Les paris sont pris sur l’heure d’arrivée à la voiture qui se fera finalement juste avant la tombée de la nuit, nous offrant des lumières superbes sur les sommets environnants. Nous prendrons le temps pour se remplir la tête de ces belles images. Après l’heure de l’alpinisme, voici venue l’heure de la contemplation ! Et c’est bien pour ça aussi que l’on aime ces journées en montagne. Une “boisson de récupération” (à base de houblon) et c’est le retour pour nos logis respectifs. C’était bien ! Et ce sera l’occasion d’y revenir… Infos techniques de Pierre ici : https://go.twonav.com/public/shared/cafslvcouloirpeirastreiche- 050323-trk-13509073 Merci à Bruno et Alexandre pour l’encadrement et à l’ensemble des participants pour la bonne humeur. Merci aussi à Alexandre pour ce compte-rendu. Retrouvez toutes les photos ici …